Immobilier en 2025 : une stabilisation en demi-teinte, cap sur 2026

Après une année 2024 difficile pour le marché immobilier français, 2025 marque un tournant prudent, avec des signaux de stabilisation sans pour autant retrouver le dynamisme d’avant-crise. Grâce à une légère amélioration des conditions de financement, l’activité reprend timidement, avec 925 000 transactions prévues, soit +8,2 % par rapport à 2024. C’est un retour au-dessus du seuil symbolique des 900 000 ventes annuelles, sans pour autant atteindre les niveaux d’avant 2020.

Une accalmie sur les prix, une reprise dans les grandes villes

Côté prix, l’Indice des Prix de l’Immobilier (IPI) enregistre une hausse nationale modérée de +0,8 %, mettant fin à trois années consécutives de baisse. Certaines métropoles amorcent même un rebond notable : Bordeaux (+3,6 %), Lyon (+2,5 %) et Paris (+2,3 %), après de fortes corrections enregistrées en 2024. Ce redressement est toutefois à nuancer, notamment dans la capitale, où les prix restent inférieurs de 11 % par rapport au pic de 2020.

Le marché locatif toujours sous tension

Du côté de la location, la tension demeure, bien que la hausse des loyers ralentisse. Sur un an, elle est contenue à +1,5 %, contre +4,2 % en 2024. Cette décélération est particulièrement visible dans les grandes agglomérations, où l’évolution des loyers est désormais proche de l’inflation, sans toutefois l’égaler.

Crédit immobilier : un frein à la fluidité du marché

Le taux moyen sur 20 ans reste à 3,25 % à la rentrée 2025, en deçà des attentes de baisse. Ce niveau freine encore le pouvoir d’achat immobilier, surtout pour les secundo-accédants, qui peinent à revendre sans perte. Les primo-accédants, eux, bénéficient d’une situation légèrement améliorée, même si la superficie achetable reste stable à 72 m², équivalente à celle de 2022. Malgré les incertitudes politiques et financières, les perspectives pour 2026 s’annoncent plus encourageantes.